PORTE DE FRANCE PASSATION 29 JUIN


Pour son année de présidence, Eliane Büsch a choisi une orientation humaniste. Le soir de la Passation, avant de préciser comment elle compte impulser cette dynamique, Eliane a replacé humanisme et humanitaire dans un contexte historique.


BUREAU 2018-2019







L’humanisme, c’est d’abord un grand courant de pensée qui a accompagné la Renaissance et qui s’appuie sur les humanités, c’est à dire la culture, puisqu’à l’époque cette dernière était essentiellement littéraire. Ce mouvement qui est d’ampleur européenne veut, pour aller vite, combattre l’obscurantisme du Moyen-Age, lutter contre les préjugés, surtout ceux d’ordre religieux.
L’humanisme c’est aussi une philosophie, celle qui voit le jour au XVIII siècle, celui que l’on appelle le Siècle des Lumières. Cette philosophie place l’homme au-dessus de tout, au cœur de tout ; c’est une philosophie optimiste, confiante, qui croit en la capacité de l’humanité à progresser, à se perfectionner. Assurément, c’est une philosophie idéaliste.
Cet idéal humaniste, hélas, nous le savons bien, a été mis à mal par l’Histoire du XX siècle. Le nazisme en particulier mais plus généralement les totalitarismes ont apporté un cruel démenti aux philosophes humanistes. L’Histoire du XX siècle a mis un terme à un certain idéalisme, ce qui, sans doute, explique le développement de ce qui sera nommé « l’humanitaire », l’étymologie est la même. L’humanisme rêve l’homme, idéalise l’humanité, a foi dans le progrès.  L’humanitaire prend l’homme tel qu’il est et agit, œuvre de façon concrète pour son mieux être. L’humanitaire s’est considérablement développé et les états d’ailleurs s’appuient sur lui, comptent sur lui.  Néanmoins, à mes yeux, l’humanisme demeure une exigence, un idéal vers lequel tendre, il ne minimise nullement les actions philanthropiques. Il ouvre un horizon, une foi. Cette foi, c’est la conviction que l’homme peut se parfaire, que ses armes sont le libre arbitre et la volonté.